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Outrageusement sucré pour l’époque (1992), composé à la mémoire de l’ambiance de fête foraine chère aux souvenirs d’enfance de Thierry Mugler, « Angel » mélange ses senteurs de mandarine, de barbe à papa, de pêche abricot, de noisettes grillées, de miel, de patchouli et de chocolat. Ce nectar traversé d’éclairs bleus est apparu tel un OVNI dans la planète parfum et sa fragrance liquoreuse a fait rire jaune, rose et aux éclats. Jaune, lorsqu’il a détrôné les parfums à succès de l’époque et imposé sa révolution olfactive. Rose, lorsque les femmes s’en sont inondées, semant de-ci de-là des bouffées de philtre d’amour naissant, créant une impertinente séduction toute en rondeur et en audace. Aux éclats, car derrière cet oriental gourmand, immédiatement adoré ou détesté, se cache une fascinante « Muglerienne ».
« Muglerienne Angélisée », créature cosmique, vamp des années 80, à la fois urbaine et céleste, fragile et indestructible, Barbarella téléportée sur Terre.
Sa mission...nous enchanter, nous envoûter, nimber notre aura de mystère, mais aussi nous inciter à révéler nos forces obscures, nos pensées créatrices, notre sensualité.
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