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Après avoir créé une couverture pour le lit de leur fils Charles, dans la tradition russe mais avec sa patte si personnelle, Sonia se lance dans les œuvres textiles et dans l’illustration de livres d’artistes et la décoration d’automobiles – Bugatti type 35, Citroën B12, Matra 530 - assorties à ses robes Haute Couture. Elle devient la décoratrice attitrée de l’aristocratie internationale.
Fascinée par la communion des arts, elle habille les danseurs des spectacles de Diaghilev et de Félix Blaska. Dès 1923, elle ouvre sa propre boutique de mode, fait défiler ses collections et collabore avec le couturier Jacques Heim. Son talent est universellement reconnu et applaudi de Paris à New York.
En 1930, Sonia ferme son atelier suite à la crise économique américaine et se consacre à sa peinture. Après la disparition de Robert en 1941, elle va s’attacher à défendre avec passion l’œuvre de son mari jusqu’à ce qu’il obtienne la notoriété qu’il mérite.
En 1955, Sonia obtient enfin ce qu’elle veut, Robert est reconnu comme un des tous premiers peintres de son époque. Elle-même verra son art porté aux nues avec de superbes expositions dans les plus grands musées du monde.
Sonia Delaunay est la première femme à avoir eu, de son vivant, une rétrospective au musée du Louvre.
Même si l’artiste est partie rejoindre son éternel conjoint le 5 décembre 1979 à Paris, en cette ville des lumières qu’ils ont tellement éclairée de leur génie créatif, leur œuvre rayonne encore dans toute sa modernité poétique et demeure une source vive d’inspiration dans son mouvement perpétuel tout en couleurs.
Sonia Delaunay
Prismes électriques, 1913-1914,
© Pracusa 2013057
© Davis Museum at Wellesley College, Wellesley, MA, Gift of Mr. Theodore Racoosin
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