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Au-delà de lui, il déchire l’espace de sa toile en ce point d’équilibre instable en sa résonance d’immensité.
De ses veines, de son âme il laisse s’échapper les fluides de vie et de vide pour qu’exulte le vivant éphémère.
Hanté tout autant qu’habité par ses traces délicates, il laisse la place à l’imparfait pour le conjuguer
au présent. En un geste énergique chargé d’intentions,
il ouvre le dialogue avec l’irrationnel magie de nos inconscients.
Les empreintes d’âmes qu’il laisse se dérouler
ou fleurir sur ses toiles sont autant de notes de musique nées du silence. Elles dansent sur notre souffle vital, anima de la matière sans frontières,
sans commencement ni fin
en une éternité qu’on ne peut oublier.
A « fleur de terre », François Lannes nous laisse voyager au rythme de ses « marées » à la recherche de notre « intégrité » au fil de ses « cascades » en une « assemblée de caractères »...
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