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Signac figure longtemps au carrefour des avant-gardes. Dès 1887, il fréquenta Vincent Van Gogh qui lui offrira son tableau « Deux Harengs », en souvenir d’une visite lors de son internement à Arles.
Dans sa collection, Signac privilégie les Fauves comme Matisse, De Van Dongen, Camoin, Marquet, Puy, d’Espagnat et surtout Valtat. Il s’intéresse aussi beaucoup aux nus alors qu’il aborde lui-même rarement le thème. Il achète des estampes de Valloton, un Vuillard et admire grandement Bonnard mais si, curieusement, il préfère ses toiles en demi-teintes. Signac raillait les symbolistes et pourtant ne put résister au superbe «Centaure », chef-d’œuvre au fusain d’Odilon Redon.
Peintre autodidacte, anarchiste convaincu liant toujours art et amitié, Signac s’est attaché aux œuvres comme à leurs créateurs.
Collectionneur à l’œil averti, c’est son cœur qui le guide vers chacune des toiles qui jalonne son parcours atypique dans les méandres de l’art et de la couleur.
Georges Seurat (1859-1891)
Le Cirque
1891
Huile sur toile
186,2 x 152 cm
Paris, musée d’Orsay
Photo © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais /Patrice Schmidt