Page 230 - ball51 FR
P. 230
La nef et les galeries latérales du Musée accueillent 470 œuvres, peintures et photographies, mais aussi beaucoup d’objets qui témoignent de cette évolu- tion en passant par la chambre vue par Henri Cartier Bresson ou Nan Golden, des lits en fer forgé, de la chaise percée ou du fauteuil ventre maternel aux sex- toys jusqu’aux outils de surveillance et de protection.
Pour souligner la notion de voyeurisme face à l’aspect privé, l’exposition s’ouvre sur un énorme trou de serrure.
Le mot «chambre à coucher «n’apparait en fait qu’au XVIIIe siècle avec l’émer- gence d’une classe bourgeoise. Une nouvelle conception de l’hygiène voit le jour, une place importante est accordée alors aux commodités, à la baignoire, aux tables de toilette et aux boudoirs.
En ces lieux, le parfum règne en tant que parfaite essence de l’intime. Près du corps ou en sillage, frais ou voluptueux, il signe les désirs de propreté ou de séduction.
Ainsi donc sont exposées certaines icônes olfactives.
Symbole de la femme libérée de son corset dans les années 20, Tabac Blond accompagne le très oriental et charnel Opium d’ Yves Saint Laurent alors que la jeune fille en fleurs rêve son avenir en Anaïs Anaïs.
La grande nef se part d’une scénographie spectaculaire avec vingt-cinq chefs d’œuvre du design du XXème siècle autour du thème du nid et de l’intimité partagée, comme la Womb Chair de Eero Saarinen ou La Mamma de Gaetano Pesce.
MAD Musée d’Arts Décoratifs
- Grand Nef - exposition “ L’Intime “ Joe Colombo Cabriolet Bad 1969 © Alessandra Cenna