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L’interview est dense car cette quarantenaire a des choses à dire.
Elle reconnait exceller dans la gestion du quotidien mais ne pas être douée pour se projeter. Elle se laisse facilement porter, ce qui lui vaut d’avoir déjà vécu plusieurs vies professionnelles.
Se laisser aimanter
Avant Involuté, Sophie, bretonne et bosseuse, cinq années d’études de lettres et une école de commerce en poche travaille dans l’édition puis très vite au marketing de La Poste, branche internationale. Elle y reste dix années avant de ressentir cette sensation d’avoir fait le tour de la question et de constater que son emploi du temps de plus en plus intense pourrait nuire à l’harmonie précieuse de son refuge familial. Et sa famille est non négociable !
Elle actionne le mode pause sans objectif particulier. Son plan est de ne pas en avoir pour se laisser aiman- ter par les opportunités. Assez rapidement, lors d’un goûter d’enfants elle rencontre la propriétaire d’un petit domaine viticole en Bourgogne à la recherche de « la personne » qui pourrait développer l’export.
« Engagez-moi ! ».
Le vin, elle n’y connait rien. Peu importe.