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Le Beau Fut un temps où la forme n’était pas encore née. La majesté de l’Etre était sublime à voir mais pas avec les yeux. La matière fut créée pour mieux jouer et le Beau transpira au travers d’elle. Quand l’humain renoue avec l’âme, le sublime est là, le Beau se laisse apprivoiser et comme il est espiègle, dans son expression il prend toutes les formes, en intentions, il s’habille de nos désirs, en femme il est cajolé mais reste secret pour l’Essence. Le Beau guérit et aguerrit. Il place dans les énergies un sentiment de plénitude mouvante - algues célestes. Vous êtes mes poissons d’or quand vous acceptez de nager en insouciance, juste ouverts à l’imprévu. Soyez mes houles, mes voiliers, portés par la crête, effleurés par les vents, myriades ondines, grains sonores en doux crépitements. Je me pose sur le sable, il me boit sans me boire et l’incessant revit. le Beau ne s’arrête pas, se nourrissant de lui-même comme il est regardé, alors je m’affame de lui. Trésor à partager, toujours en abondance, il est le sang du monde. H.N
© Hervé Nègre