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Ses esquisses, ses carnets emplis de notes de cette écriture minuscule qui connaît la valeur de l’encre jusqu’en son point le plus discret sont à eux seuls des livres où se mêlent sciences, art, philosophie et spiritualité dans la plus incroyable perception de ce qui est caché pour mieux encore le révéler.
Pour la trinité de sa Sainte Anne, comme pour son Jean-Baptiste et sa Joconde, toiles qui l’ont toujours accompagné et trilogies dont il a fait les piliers de son art, Leonardo da Vinci s’est lancé tous les défis de toute une vie, la sienne.
Etude pour le manteau de la Vierge. Vers 1507-1510. Paris, musée du Louvre,INV. 2257 © RMN / Thierry Le Mage
Faisant, refaisant et recommençant toujours et encore le trait, la courbe, la posture, le drapé pour aller au plus profond de chaque détail sur les traces du Créateur. Rien n’est laissé au hasard car il sait qu’il n’existe pas et en tant que savant il le montre, le démontre, l’expérimente, balaye ses vérités d’un jour à la quête de celles de toujours. Inlassablement il refit la composition de la Sainte Anne, mère de la Mère divine, mère de l’enfant roi, de l’agneau, symbole sacré des origines de l’Origine. Il a travaillé les muscles, les os, les articulations de chaque geste pour insuffler la vie sacrée en ce triangle d’immortalité.