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Cartier
Son regard transforme les étoiles qui la baignent de leur poussière d’or, voie lactée, tremplin vers l’immensité du monde de Chimère si cher à Homère.
Pattes de velours, caresses en plein vol, qui semblent ne jamais toucher le sol, elle bondit, souple, féline, puissante, sauvage, tour à tour menaçante puis câline. Elle vole, glisse quelle que soit la surface : neige ouatée de l’ancienne Russie tsariste, âpre et rugueuse roche éléphant, ou doux marbre d’un château de cartes d’Alice aux pays des Merveilles.
Tout se passe comme dans un rêve ponctué de la musique des songes tour à tour glacés et torrides, sombres et limpides.
Anneaux célestes de Cocteau, trinité des marches vers la liberté, bracelets «Love» surdimensionnés en roues de la destinée tout n’est qu’amour dans le velours blanc poudré d’or étoilé, le souffle passionné du vent, les jardins paradis, fantasmagoriques sanctuaires où les minéraux redeviennent les végétaux et les animaux d’un fabuleux bestiaire. Le serpent fasciné succombe à la tentation de sa connaissance. La terre s’ouvre pour laisser le dragon d’or Lung renjoindre l’immortalité des cieux et trace dans une ondulation enchantée le
Cartier
chemin de la destinée, tel le rempart d’une muraille intergalactique.Symbole de courage, d’audace il reconnaît en la femme panthère son égal mythique... Tout comme Ganesh qui embarque la déesse dans son palais nomade pour qu’elle contemple le monde à ses pieds, telle Kali à la rencontre de sa vie.
Cartier
